Me revoilà en France depuis plus d’une semaine déjà, après ces quatre merveilleux mois de voyage autour du monde. Trois mois en Asie du sud-est où j’ai traversé la Thaïlande, le Vietnam, et le Cambodge, un mois en Nouvelle-Zélande et un retour express via les États-Unis et New-York.
Je commence doucement à retrouver mes esprits de ce long et finalement amusant trajet de retour, ainsi que du décalage horaire. Vous me l’accorderez, c’était assez peu commun. Mais le même sentiment de frustration m’habite toujours. Le retour dans cette matrice irréelle, cette fausse réalité que sont devenus les pays occidentaux. Sans rentrer dans un long débat rébarbatif, la découverte de culture différente de la notre fut une expérience fantastique et riche d’enseignements. Le point principal de cette découverte: la vie peut-être beaucoup plus saine ailleurs. Malgré vous tous: famille et amis qui m’avez soutenus pendant ces quatre mois, ma seule idée désormais est de repartir le plus vite possible, pour le plus longtemps possible.
Mais en attendant, il faut remettre les pieds dans tout ce bordel qu’est la France. En regardant certaines photos, certains me diront que Saïgon ressemble beaucoup plus à un grand bordel que la France. Pour autant, même si la circulation est anarchique, le bordel français lui, est bien plus vicieux, implicite et généralisé. Il me faut réorganiser ma vie ici pour la prochaine année à venir. Se remettre à parler français, à payer cher, à stresser et regarder l’heure en permanence. Heureusement aussi, à manger français ! Toutes ces choses qui font que l’on est français, ces racines communes qui nous définissent malgré nous.
La tête pleine de rêves, de paysages magnifiques et de modes de vie différents, j’avance. J’essaie de trouver des alternatives, de ne pas m’engouffrer, ni me résigner. L’inconnu est effrayant, mais il tient en haleine et excite. La façon de vivre des asiatiques et leur simplicité m’ont séduit, je crois que ça n’avait échappé à personne. Il reste beaucoup de pays par la-bas que je dois visiter. Le Népal, le Laos, l’Inde constitueront sûrement mes prochaines aventures, car cette idée persiste depuis mon retour: Repartir le plus vite possible…
cao
20 juillet 2008 à 20:00
Hé ben frangin…T’as pas trop la pêche on dirait…
J’espère que tu trouveras rapidement quelques bons côté à la France pour passer heureux le temps qui va s’écouler jusqu’à ton prochain voyage.
Je t’embrasse.
Appelle moi quand tu auras le temps…
maman
21 juillet 2008 à 10:07
J’ai trouvé, c’est la photo pleine de vélos, sans doute prise au Vietnam…
Fuir, quoi, qui ?
Les interrogations qui nous traversent sont toujours en nous, même au bout du monde.
A notre échelle d’individu, on ne peut changer le monde, mais on peut faire un peu de bien autour de soi; un sourire qui illumine le visage, c’est un merveilleux cadeau pour celui qui le reçoit. Un jour de mon enfance, je rentrais de l’école seule, à pied et triste et j’ai croisé un prêtre qui m’ a regardée et fait un grand sourire, de tout son visage et de ses yeux qui se plissaient. Ce sourire m’accompagne dans la vie, et m’aide quand je suis triste…
Je t’embrasse
Maman